Culture en lasagne : année 2

Le potager avec la lasagne dans le carré du fonds à droite.

Cette année j’ai continué d’expérimenter la technique de la culture en lasagne.

montage de la lasagne début mai : on voit bien les différentes couches
J’en ai créé une nouvelle dans mon potager pour les choux et les tomates, d’une dimension de 1,5 mètre de large pour 5 de long.
L’année dernière j’avais trouvé le coût du terreau trop important. Cette fois j’ai décidé de le remplacer partiellement par de la terre de jardin.

Mi-mai, la lasagne entièrement plantée.
Choux et tomates accompagnés de salades et de betteraves
Au mois d’avril, j’ai décaissé sur une profondeur d’environ trente centimètres. 
J’ai ensuite  procédé de la même façon que l’année dernière : une couche de carton au sol, puis du fumier de cheval et ensuite en alternance des couches bien humides provenant des premières tontes de pelouse et de feuilles. 
J’y ai également incorporé  les cendres du poêle à bois que nous utilisons l’hiver. 
Pour terminer, j’ai mélangé 2/3 de la terre, à 1/3 de terreau avec un peu de compost. 
Cette opération s’est révélée longue, fastidieuse et pénible car j’ai dû manipuler de nouveau la terre de jardin, bien la désherber avant de la mélanger au terreau et de la rajouter sur la lasagne. 

Après j’ai pu pailler, planter et saturer en eau.

Les mois de juin et juillet ont été marqués par la canicule et la sécheresse, faute de temps et d’eau j’ai abandonné l’arrosage du reste du potager.
La lasagne a bien supporté la chaleur. 
fin juin 2015, les choux et tomates ont bien poussé. 
Je ne l’ai arrosée qu’à partir de mi-juin et au maximum deux fois par semaine alors que les températures montaient à 45°C. 
Les tomates et les choux ont souffert de mes arrosages parcimonieux. 
Ils ont survécus mais les choux sont restés petits et les tomates  ont eu du mal à grossir.
Nous avions planté une haie entière cet hiver ainsi que de nombreux arbres fruitiers, ils ont été notre priorité.

mi-juillet en pleine canicule et sécheresse, la lasagne résiste
mais les légumes ne poussent plus
Bilan au final plutôt positif pour une seconde année d’expérimentation avec des températures et un climat à l’opposé de celui de l’an passé. 

Qu’il fasse chaud et sec ou froid et humide la culture en lasagne permet donc d’améliorer de manière non  négligeable le rendement au potager.

L’année prochaine j’essaierai d’installer un tunnel sur la lasagne pour accélérer le processus en début de printemps.







mi-aout enfin les premières tomates

La lasagne en décembre, entièrement
récoltée

La lasagne réalisée l’an dernier dans la cour devant et plantée de rosiers cet hiver s’est également bien comportée.
Consulter l'article qui lui était consacré l'année dernière :
http://jardindesmilletemps.blogspot.fr/2015/01/retour-dexperience-la-culture-en-lasagne.html

le massif au premier plan est celui réalisé sur la lasagne de l'année dernière

"Orléans Rose" planté à l'emplacement le plus difficile,
 très près d'un des deux bouleaux.
C'est un rosier sélectionné pour sa robustesse.
Les rosiers n’ont pas souffert de la canicule. J’ai arrosé un peu plus ce massif-là, cinq ou six arrosages au cours de l’été. 
Rappelons que l’emplacement au départ était fait de remblai avec  une couche de 20 centimètres de mauvaise terre et à proximité de deux grands bouleaux. 
Une de mes craintes était que le massif ne dessèche en été et que les plantes manquent rapidement d’eau du fait de la légèreté du substrat et des racines des arbres. 
"Lonette Chenault" en fleurs au mois de juin.
J’avais donc incorporé un peu de terre du potager avant plantation des rosiers et couvert le sol de cartons avec un épais paillage de chanvre.


En conclusion je vais donc continuer d’utiliser cette technique  pour créer de nouveaux massifs car c’est un excellent moyen d’améliorer la qualité du sol sur des surfaces difficiles sans avoir à changer la terre et également au potager en rotation sur mes planches de culture pour les tomates et les choux.

Commentaires

  1. Je suis bien d'accord avec toi, la lasagne c'est formidable. J'ai même fait comme ça sous un conifère lol
    Tes rosiers sont vraiment superbes!
    Bon dimanche.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonsoir,
      Très contente que tu expérimentes toi aussi cette technique. Tu as l'air d'en être satisfaite, depuis combien de temps le fais-tu?

      Supprimer
  2. Je n'ai jamais expérimenté cette technique. Cela me semble beaucoup de travail. Parfois il y a du bon de n'avoir qu'un petit jardin de centre-ville ! Mais je me ruine en sacs de terreau et de fumier de cheval...
    Je suis admirative devant ton grand mur couvert de roses. Magnifique.
    Bises et bon dimanche.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonsoir Alix,
      Oui je te confirme le gros du travail est à fournir au début lors du montage de la lasagne, mais après on ne fait plus rien, plus de déherbage et d'arrosage du moins quand il n'y a pas de canicule et de sécheresse...
      Merci pour le mur de roses, c'est en fait un endroit difficile pour les rosiers car très froid et peu ensoleillé, situé au nord. J'ai choisi des rosiers qui supportent cette exposition, Ghislaine de Féligonde, Veilchenblau et Paul Transon entre autre. Et pour l'instant ça fonctionne...
      Bises et à bientôt

      Supprimer
  3. j'ai testé cette année la lasagne mais pas dans sa complétude, je n'ai pas décaissé comme toi mais plutôt étalé mes cartons sur lesquels j'ai jeté tout ce qui pouvait l'être, j'ai aussi ajouté de la cendre, du terreau frais, de la terre végétale, bref, ça a bien fonctionné car la terre a été retournée en totalité par les vers gourmands, le rendement n'a pas été top à cause de la vague de chaleur survenue sur la région parisienne
    Cette fin d'année je laisse tout en l'état, comme nous comptons déménager l'année prochaine je ne m'occupe plus guerre du potager qui fera sa vie tout seul
    Ton mur de roses est une splendeur, quelle magnificence, là pour le coups je suis admirative
    Bon dimanche

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonsoir Christine,
      Mon rendement au potager n'a pas été terrible cette année, mais c'est la seule chose qui ait survécue lors de la canicule et en ça c'est déjà pas mal.
      Tu vas déménager, la future demeure aura-t-elle un jardin?
      Bonne semaine

      Supprimer
  4. Nous on est plutôt du genre contemplatif, on laisse faire les vers de terre et on se contente de déposer sur le sol tonte, broyage et feuilles d'automne. Face à nous, votre méthode est vraiment sportive. Belle semaine à vous.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonsoir,
      Vous avez un rapport plein de sagesse avec le jardin. J'aime votre relation apaisée, mais ce n'est pas la mienne, la passion m'habite, me transporte. Du genre à déplacer les montagnes, ou des monticules de terre dans mon cas. D'un autre coté, la lasagne premet de créer en un an un sol, là où il n'y en avait pas...
      A bientôt

      Supprimer
  5. Sympa ce retour d'expérience! J'admire le temps et le travail que cela représente de décaisser d'abord, puis déplacer la terre etc! Mais le résultat en vaut la peine semble-t-il!
    Je reste béate d'admiration devant le mur couvert de roses! 'Orléans Rose' et 'Lonette Chenault' sont ravissants!
    Bonne semaine!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Salut Malorie,
      Je vais continuer de tester et décrire l'évolution au fil des ans. Au printemps prochain je vais en monter d'autres dans la cour pour créer de nouveaux massifs.
      C'est amusant ta remarque sur le massif du fonds, en effet, nous l'avons peu montré cette année, nous étions focalisés par les nouveaux massifs...
      Bonne semaine à toi aussi

      Supprimer
  6. Beaucoup de boulot mais le résultat a l'air d'en valoir le coup. Ton mur de roses est splendide !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonsoir Lulu,
      Si tu as un sol incultivable ou inexistant plutôt que changer la terre c'est une très bonne alternative. C'est un travail qui nécéssite également de l'organisation, il faut penser à stocker les feuilles l'automne en prévision. Mais ce que j'aime également c'est qu'on utilise les ressources que l'on a sur place : le gazon, les feuilles, le fumier, la cendre... On utilise des vieux cartons, mis à part le terreau que l'on achète ça ne coûte rien.
      Bonne semaine

      Supprimer
  7. Bon je crois que mes lasagnes vont sortir de la cuisine afin d'aller faire un grand tour au jardin, justement dans un massif qui doit être refait.
    Merci de nous avoir mis au parfum de cette recette alléchante
    Belle soirée

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonsoir Jacqueline,
      Super! Surtout j'espère que tu me teindras au courant de ton expérimentation.
      Bonne soirée également

      Supprimer

Enregistrer un commentaire

articles les plus consultés

La fin d’une espèce invasive : les ailantes

La bouture à l’étouffée

La technique de l’arcure.

Les championnes du régime sans eau

la salamandre et le triton

Paul transon, un gentil géant.

Neige d’avril : une floraison incomparable et parfumée en mai….

La floraison des rosiers

Rétrospective juillet : des floraisons à foison!

Le jardin sauvage