Articles

Affichage des articles du 2018

Chant d'automne

Image
Que j'aime l'Automne, saison empreinte de mélancolie, si brève, si belle, à l'éphémère perfection! En ce jardin m'y promenant encore, les vers du poète accompagnent mes pas. Vous prendrez bien une dose de Spleen? Chant d'Automne 1. Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres; Adieu vive clarté de nos étés trop courts! J'entends déjà tomber avec des chocs funèbres Le bois retentissant sur le pavé des cours. Tout l'hiver va rentrer dans mon être : colère, Haine, frisson, horreur, labeur dur et forcé Et, comme le soleil dans son enfer polaire Mon cœur ne sera plus qu'un bloc rouge et glacé. J'écoute en frémissant chaque bûche qui tombe; L'échafaud qu'on bâtit n'a pas d'écho plus sourd. Mon esprit est pareil à la tour qui succombe Sous les coups du bélier infatigable et lourd. Il me semble, bercé par ce choc monotone, Qu'on cloue en grande hâte un cercueil quelque pa

L’abri à hérisson

Image
Le magazine la Salamandre junior, auquel est abonnée Louise, ma fille aînée, propose ce mois-ci la construction d’un abri à hérisson. Ce dimanche nous avons donc testé. Rien de plus simple : une caisse de primeur en bois, un sac poubelle, une bêche, des feuilles, des brindilles et de petites bûches. On avait tout ça sous la main, du coup on s’est décidées en 5 minutes. Première étape, choisir l’endroit. J’avais pensé près de la haie le long du champ mais les filles ont rejeté l’idée. Trop de risque de pesticides m’ont elles dit. Le choix s’est finalement porté sur une cépée de noisetiers à l’intérieur du bois. Tout d’abord, Louise et Sarah ont creusé un trou un peu plus petit que la cagette, à la bêche, puis en grattant avec les râteaux. Nous avons même aménagé une petite pente un peu comme pour un garage, afin que le hérisson puisse y descendre.  Puis, nous l’avons garni d’un tapis d’herbes sèches et de feuilles mortes.  Nous avons retournés la

Le Gobemouche

Image
Non, je ne vous parlerai pas de mon jardin, éprouvé par un mois sans pluie et par des températures méditerranéennes.  Je ne vous décrirai pas non plus les longs et fastidieux arrosages à la nuit tombée au chronomètre pour calculer au plus juste les précieux litres d’eau accordés à des plantes en grande souffrance.  Ni les floraisons grillées, ni les feuillages ratatinés par les vents chauds.  Vous avez la même chose chez vous. Non, je vais plutôt vous parler du gobemouche gris, parce qu’observer ce petit oiseau pendant toute cette période difficile a été un vrai bonheur. Depuis la mi-juillet un couple est présent au jardin et plus précisément dans notre cour.  Ces passereaux migrateurs se repèrent facilement grâce à leur vol caractéristique : ils décrivent des boucles en l’air et reviennent se poser sur leurs perchoirs. Comme s’ils avaient changé d’idée en volant, mais en regardant de mieux, il y a souvent un insecte dans leur bec.  Ce sont de redoutables

Roses en demi-teinte

Image
Me voilà bien lente à sortir cet article sur les roses. Pourtant ma sélection de photographies est prête depuis plus de deux semaines, il manque juste le texte. Et c’est bien là le problème… car rien ne vient, pas d’envolées lyriques, pas de mots à assembler, je ne sais écrire que sur ce qui provoque chez moi des émotions fortes. La faute au mauvais temps qui nous poursuit depuis presque un mois, orages pluies diluviennes gâchent la fête, pourrissent les roses et m’empêchent d’être au jardin à en profiter. La faute aussi à quelques déceptions. J’attendais beaucoup de mes nouveaux massifs de roses, celui des « excentriques » et le dernier né, appelé « la clé de voûte ». L’occasion enfin de montrer de nouvelles perspectives dans la cour. Mais Gilles ne les jugeant pas assez abouti les a boudés. Idem pour les nouveaux rosiers peu ou pas photographiés. J’ai l’impression de me répéter, de vous offrir à voir les mêmes points de vue que l’an dernier, alors que le jardin