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Affichage des articles du 2023

Dans les pas de Perséphone

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  Le jardin continue son chemin vers l’hiver.  Les feuillages s’embrasent et chutent au ralenti. Tout évolue et semble figé à la fois. La magie opère. La gamme de couleur s’est enrichie et les contrastes également. C’est le règne de l’éphémère, de la beauté de l’instant. la beauté de l'écorce de l'Acer griseum Euonymus alatus compactus Même s’il fait plus froid et que la rosée pénètre nos chaussures, qu’il est bon de se promener dehors, traverser la prairie, arpenter le bois, s’arrêter devant un champignon, écouter le bruit des feuilles qui tombent. Cotinus coggygria 'Grace' J’ai mis mes pas dans les pas de Perséphone et j’ai suivi la déesse dans sa pérégrination vers l’infra monde, dans l’accomplissement du Cycle. Une saison se termine ou bien commence, c’est selon. Pour moi, l'automne n’est pas une fin, c’est plutôt un début. Si tout semble s’arrêter au dessus du sol, sous terre, bien au chaud sous le tapis de feuilles, la vie fourmille, s’active, minuscule, infim

Ambre & rubis

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Automne, règne de l’éphémère, où tout change et passe. J’aime ses alternances, ses cieux changeants : d’azur le matin, de pluie à midi et orné de nuages marginés de cinabre au crépuscule.   Au Jardin des Mille Temps les feuillages se colorent intensément d’or, d’écarlate ou de grenat. Hamamélis intermedia 'Ruby Glow' Premier plan ; Parrotia persica 'Persian Spire' à l'arrière-plan : Euonymus grandiflorus 'Ruby Wine' Cette année les arbustes plantés pour casser un peu cette muraille verte uniforme qu’est la lisière du bois, ressemblent à des feux incandescents. De la fenêtre de la cuisine, je regarde émerveillée leurs silhouettes de braise qui ponctuent l’espace. Le matin, la lumière rase est féérique mais tellement fugace. Le photographe est souvent dehors au point du jour pour capter cette précieuse atmosphère qu’un soleil accroché un peu plus haut sur la voûte dissipe. Les érables et les marronniers titanesques s'effeuillent lentement, non sans grâce e

Le sacre du printemps

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  Cette année encore elles étaient fidèles au rendez-vous : les tulipes ont égayé le jardin d’avril à la mi-mai. Dans la cour ce fut une belle et longue fête. Le temps frais a permis aux floraisons de se maintenir pendant plus d'un mois. La pluie tant attendue est enfin venue stimuler la croissance printanière. Ce jardin que j’entretiens en pointillé depuis deux ans et qui ne me voit plus que le week-end, la tête ailleurs, en coup de vent, c’est à peine si j’ai pu tailler mes rosiers cet hiver ; m’a offert des floraisons somptueuses . Heureusement mes massifs paillés et désherbés patiemment depuis des années n'ont plus vraiment besoins de soins attentifs. Ils vivent leur vie et me donne une bonne leçon de lâcher prise.  L'été passé en pleine sécheresse j'avais fait le choix de ne rien arroser. J'ai finalement perdu peu de plantes. Chaque printemps, la reprise de la végétation me fait oublier mes désespoirs estivaux. Il faut simplement supporter la vue du sec et du g