Sauvages !

Le printemps est la plus belle des saisons au jardin. C'est dans ses parties les plus sauvages que j'ai envie de vous emmener : la prairie et le bois.

La beauté y est fulgurante et fugace, on s'extasie, puis il suffit d'un rien pour que tout bascule et que soudain tout vous échappe : le vent qui couche les herbes trop hautes ou le gaillet grateron qui envahi tout.

J'aime cette période où l'herbe commence à pousser et où la délimitation entre la partie tondue et la prairie est visible mais pas trop marquée. Je me suis amusée à y installer de vieux arrosoirs de récupération.

Personnellement j'aime beaucoup ces arrosoirs qui ponctuent la promenade.

Les chemins tracés dans l'herbe mènent un peu partout et nous permettent de déambuler.

Ils passent par le verger qui est également tondu partiellement en laissant juste des passages pour accéder aux arbres fruitiers et aux petits fruits.

Dans le bois, l'allée débouche sur les champs cultivés de la Beauce, le plein, puis le vide...

Le chemin longe les grands érables sycomores qui bordent également la prairie. Le jardin n'est pas immense, on en fait vite le tour.

Il existe de nombreuses entrées pour aller dans le bois. Souvent, j'ajoute un peu de couleur pour casser tout ce vert.

Ou elle vient d'elle même au gré des semis spontanés.

Et puis... il y a cette diagonale née du hasard, des arbres élagués ou abattus, qui certains matins frise le sublime lorsque le soleil levant s'y engouffre et vient dessiner une porte dorée dans l'ombre des grands arbres.

Comme un moment de poésie, une parenthèse, un instant de grâce.

Comme ces petites choses qui illuminent nos existences.

On ne voit bien qu'avec le cœur, disait le renard...