Pyrale du buis : encore un envahisseur !

Pyrale du buis capturée et posée sur une pierre (avant élimination)

Ça faisait plusieurs jours qu’un de mes buis me causait du souci.

Il me semblait différent, car deux branches sur le dessus étaient blanches, sèches et décolorées.

le buis infecté, d'extérieur seules quelques branches blanchies....
Je l’avais observée attentivement mais en vain. Il  y a deux ou trois jours j’ai recommencé l’inspection et là à l’intérieur il y avait comme des crottes vertes et puis tout à coup je les ai vues. Trois chenilles gloutonnes en train de boulotter tranquillement !

Je les ai prises en photos pour pouvoir les identifier, je suis allée chercher mes gants de jardin, on ne sait jamais, je les ai ramassées et écrasées sans état d’âme.

Ce sont les déjections des chenilles que j'ai aperçues en premier



la voila la vilaine !


















Je suis allée voir sur internet, histoire de confirmer ce que je pensais.

Pas de doute possible : tête noire et corps vert clair, strié longitudinalement de vert foncé avec des taches noires et de longs poils blancs isolés ; il s’agit bien de « Cydalima perspectalis » autrement dit la pyrale du buis.
Je savais cette espèce envahissante présente sur Orléans depuis plus de deux ans, mais jusque-là je me pensais à l’abri.


Ce sont les chenilles voraces de ce papillon de nuit qui dévorent de manière spécifique les buis en commençant par l’intérieur d’où la difficulté de les repérer tôt. Comme il s’agit d’un papillon nocturne et que nous vivons en pleine campagne, sans éclairage public je me suis dit qu’il y avait peu de chance que les papillons soient attirés chez nous et qu’au cas où il y en aurait un qui y parviendrait il serait aussitôt mangé par une des nombreuses chauves-souris que nous voyons voler le soir. Erreur, ils ont pondu dans le buis qui est éclairé la nuit par la grande fenêtre du salon et pour laquelle nous ne fermons pas les volets…

Pour me rendre compte de l’étendue de l’invasion j’ai donc observé chacun de mes buis. Je n’en ai finalement trouvé que sur un seul.

Puisqu’il s’agit seulement d’un début de colonisation et qu’il semblerait que j’ai occis les premiers envahisseurs, un traitement à l’insecticide bio ne me semble pas nécessaire. Par contre je vais aller acheter un piège à  phéromones car ces papillons peuvent produire deux ou trois générations par an et la période de ponte se situe de mi-mars à octobre. La dernière génération hiberne à l’intérieur des buis et éclos au printemps suivant.

Dernière précision, un des rares prédateurs des chenilles de la pyrale du buis est… le frelon asiatique !!! Quelle ironie !!



Commentaires

  1. Tu es intervenue à temps, seulement 3 chenilles, heureusement que tu t'en es rendue compte tout de suite.
    J'ai eu un doute avec un de mes buis, je vais retourner voir, on ne sait jamais.
    Quelle ironie du sort pour le frelon asiatique ...
    Bonne semaine.

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    1. bonjour
      oui je pense que je les ai repérées tout au début. Les chenilles sont très difficiles à voir car elles se confondent avec le buis. Ce sont leurs déjections que j'ai repérées et qui m'ont incitées à regarder plus attentivement. J'ai posé le piège et pour l'instant il n'y a aucun papillon de pris dedant.
      Tiens moi au courant pour ton buis.
      Bonne semaine

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  2. Pour ma part, j'ai du ratiboiser le buis ! Bon courage, car c'est un vrai fléau ! Bonne soirée :)

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    1. Bonjour
      oui c'est un fléau! je reste vigilante.
      Bon courage pour les vôtres, ont-ils repoussés depuis?

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    2. Je pense que je finirai par l'arracher car c'est un cercle vicieux !

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  3. Bonsoir Bénédicte, je découvre ton blog et en même temps, l'attaque de la pyrale.
    Si je peux te donner un conseil, n'hésite pas traiter dès maintenant avec le bacille de thuringe, ces chenilles sont un vrai fléau, nous luttons depuis deux ans pour sauver nos buis centenaires mais ils sont dans un tel état que je songe sérieusement à les arracher.
    Bonne soirée

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    1. Bonsoir Sylvaine,
      Tu ne me rassures pas du tout avec ton commentaire... Je pense que je vais suivre ton conseil et les traiter avec ce traitement bio. Merci beaucoup.
      Bonne soirée et à bientôt

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  4. Votre article est très didactique. Nous aussi nous sommes confrontés à ces croqueuses de buis et on les chasse à la main, aidé aussi par quelques oiseaux. Tenez-nous au courant. Belle soirée.

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    1. Bonsoir,
      Le but de l'article était effectivement d'expliquer comment j'étais parvenue à repérer dès le début de l'invasion ces chenilles.
      Pour l'instant je n'en voie pas d'autres. Mais je sais aussi que la partie vient de commencer et que je n'ai remporté que la 1ère manche.
      Si vous procédez à un ramassage à la main, c'est donc que votre jardin est touché mais pas infesté et que vous parvenez à les contenir. Depuis combien de temps se sont-elles installées?
      Quel dommage pour le buis, attaqué par le champignon Volutella ou dévoré par la pyrale... c'est pourtant une plante indipensable si on aime les jardins taillés.
      Bonne soirée à vous également

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    2. Cela fait un an que la pyrale s'est invitée et pour l'instant on croise les doigts, les buis s'en remettent et on n'a jamais eu de dégâts spectaculaires. Mais on pense cependant à une alternative au buis tel que l'if qui et beaucoup plus résistant. Beau dimanche.

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    3. Je suis sur la même réflexion. J'ai commencé à planter des ifs cet hiver. Mais ce n'est pas tout à fait sur les mêmes types de haies car les buis permettent de faire des haies basses pour les massifs et pas les ifs. Je pense également aux variétés rampantes de cotonéaster... Il y a aussi les lonicéras niditas mais c'est trop poussant et beaucoup moins élégants... A bientôt

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