La prairie





la prairie au mois d'avril avec les coucous en fleur
Il y a un endroit dans lequel nous n’intervenons quasiment pas au jardin, c’est la prairie.

Tout a commencé lorsqu’à notre arrivée nous nous sommes posés la question de l’engin que nous allions utiliser pour tondre car nous avons environ 2500 m2 de surface enherbée, on ne peut vraiment pas appeler ça une pelouse. 

mai, l'herbe a poussé; les allées se dessinent nettement
Nous ne souhaitions pas acheter de tracteur-tondeuse, trop cher et trop fragile. Nous avons opté à la place pour une simple tondeuse équipée d’un kit mulching pour ne pas avoir à ramasser de panier d’herbe. 

Mais 2500 m2 ça prend du temps d’autant plus au printemps où cette corvée revient chaque semaine.

Nous avons donc décidé de laisser pousser l’herbe sur une partie du terrain tout en créant des chemins à la tondeuse pour pouvoir nous y promener.

juillet, l'herbe est désséchée, nous laissons
les fleurs monter en graine puis nous faucherons
Autour de la maison, cour, potager et abords immédiats restent impeccables et sont donc tondus très régulièrement. Puis au fur et à mesure qu’on s’éloigne, l’aspect est moins soigné et prend un côté plus naturel. 

Nous appelons cet endroit la prairie. 

Nous en avons une vue directe depuis la fenêtre de notre cuisine.





avril : les coucous et les violettes
Son aspect évolue au fil des saisons : au début du printemps ce sont les violettes, les pâquerettes et les coucous qui fleurissent dans l’herbe encore rase. 

Puis les orchidées,  les raiponces, les scabieuses et les achillées millefeuilles en début d’été ainsi que de nombreuses ombellifères qui ponctuent le nuage mouvant des graminées…


muscari comosum
orchis bouc (himantoglossum hircinum)

orobranche du trèfle : une plante vivace herbacée parasite (du trèfle)
sans chlorophylle

campanule raiponce
scabieuse (vivace sauvage couleur mauve), ombéllifères blanches et séneçons (jaunes)

les graminées sauvages et dorées peuvent parfois être décoratives

centaurée


Au mois d’août nous la fauchons et l’espace s’ouvre de nouveau.

La beauté de la prairie dépend de la météo, s’il pleut trop l’herbe pousse et se couche ce qui n’est pas toujours très esthétique.

Bien sûr il est difficile pour une planteuse compulsive telle que moi de ne pas intervenir... 

Alors là où l’herbe est trop présente, je rajoute quelques vivaces qui doivent survivre en milieu hostile.

Dans ces conditions ce sont les centaurées Montana qui s’en sortent le mieux et qui nous offre une jolie floraison en avril mai.

Il y a juste une chose qui me chagrine dans cette prairie, je la voudrais fleurie de marguerites sauvages et je n’en ai hélas pas une seule.
Même celles que je plante crèvent. Tout porte à croire que mon beau-père, avec sa connaissance intuitive et empirique d’ancien paysan, a raison lorsqu’il me dit que je n’ai pas une terre à marguerite.

Il est parfois utile de ne rien faire, la prairie est le lieu des fleurs vagabondes et des myriades d’insectes, notre petit coin préservé de biodiversité.



il n'y a pas que des petites bêtes qui se promènent dans la prairie...

Commentaires

  1. Quelle jolie prairie, je sûre que l'on doit y être bien : le silence entrecoupé du vol des insectes, les odeurs d'été...

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    1. oui, il faut prendre le temps d'y flâner.
      Au printemps c'est aussi un régal : elle est couverte de coucous et elle paraît toute jaune...

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  2. Belle idée de ne tondre qu'une partie de la prairie et laisser des herbes folles. De tout temps, le jardinier s'est inspiré de la nature pour ses créations.L'orobranche, je l'ai malgré tout éradiqué car une blogueuse m'avait dit combien elle était dangereuse.Je ne connais pas du tout le muscari comossum, c'est vraiment un sauvage ? Il est si beau et étrange ! Bonne soirée

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    1. Bonsoir Maryse,
      Je ne sais pas pour l'orobranche... En quoi est-ce dangereux?
      Pour le muscari comosum, c'est bien un sauvage... il pousse nautellement dans certains endroits en France. Par contre si tu aimes et qu'il te plait je l'ai vu en vente sur le site de "Promesse de Fleurs".
      A bientôt

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  3. Super!
    Bravo Béné pour ce magnifique travail de fond, car j'ai le souvenir des débuts, et c'est métamorphosé !!

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    1. Bonsoir Christine,
      Eh oui tu es venue tout au début, nous venions juste d'arriver... Et j'ai encore des tas de projets dans ma tête... mais pas trop dans la prairie quoique...
      Bises

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  4. Oh j'adore cet endroit! Il est fleuri à toute saison et ce doit être le paradis pour la petite faune!
    Je rêve d'un plus grand jardin et j'y laisserais moi aussi un bout de prairie avec des allées tondues!
    Je ne connaissais pas ce muscari comosum et c'est très joli!
    Très jolies tes poulettes! :)

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    1. Bonsoir Malorie,
      oui on l'aime bien notre prairie... Même si à certaines périodes elle est moins jolie, personnellement c'est au printemps que je la préfère lorsqu'elle est pleine de coucous et lorsque l'herbe commence juste à pousser...
      Il faut qu'on réfléchisse à de nouveaux chemins car j'aimerai créer un ilôt à l'intérieur pour s'y poser et observer les fleurs et les petites bêtes.
      Le muscari comosum pousse naturellement à deux ou trois endroits chez nous et j'adore sa couleur bleu électrique.
      A bientôt

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