Le bain d'oiseaux
Ce bain d'oiseau a une longue histoire, nous l'avions acheté Gilles et moi, lors de notre premier voyage aux Pays Bas il y a une quinzaine d'années. Il nous a suivi lorsque nous avons déménagé ici. Plus tard, lorsque nous sommes retourné là-bas avec les filles, voir les champs de tulipes en fleurs, nous lui avons même trouvé un petit frère.
Chaque printemps je le ressorts et le remplis.
Puis j'oublie...
Puis j'oublie...
Pendant longtemps il n'a été en fait qu'un simple objet de décoration de jardin.
Rien de plus.
Cette année, est-ce parce que j'avais admiré les oiseaux tout l'hiver près de nos fenêtres et que je ne voulais pas qu'ils partent puisque je ne les nourris plus? Ou bien est-ce cette sécheresse précoce et ses conséquences sur la faune qui me préoccupent? Je ne sais pas quel a été le déclic, mais je me suis attachée à vérifier tous les soirs son niveau d'eau et à le nettoyer très régulièrement chaque semaine. Un peu comme pour mes chats ou pour la poule, intégrer dans mes tâches quotidiennes, le bain d'oiseau.
Et comment dire ?
Lorsque l'on fait un geste pour la nature celle-ci vous le rend au centuple. Très vite chaque matin nous avons assisté à un défilé d'oiseaux venant s'ébrouer dans l'eau.
Nous avons même pu observer des espèces que nous n'avions encore jamais vues.
Petit inventaire des oiseaux présents depuis un mois :
Majoritairement la cour est occupée par les moineaux qui s'y sont installés depuis cet hiver. Ils nichent maintenant dans le rosier de Banks et dans les trous des murs de la grange. J'aime ces oiseaux espiègles qui se déplacent en bande.
Curieusement ils ont pris l'habitude de se nourrir de feuilles d'arroche rouge (Atriplex hortensis), un légume ancien, ancêtre de l'épinard, qui pousse dans le massif de la clé de voûte. Longtemps nous nous sommes interrogés en regardant les tiges dépouillées de feuilles, jusqu'à ce que nous observions les moineaux les manger.
Les Rougequeues noirs sont également bien présents, même s'il ne nichent plus au dessus de la porte d'entrée. Leur nid n'est pas bien loin, pour preuve le petit oisillon se promenant sur l'herbe.
Plus tard il deviendra aussi beau que son papa! Enfin on lui souhaite.
Le pinson des arbres, plus discret, est bien présent également, nous l'observons souvent dans les massifs, au sol ou grimpant sur les tiges des rosiers à la recherche d'insectes. C'est un excellent auxiliaire.
Le gentil rougegorge affectionne cette cour été comme hiver.
Toujours présents depuis des années et fidèles aux grands bouleaux dans lesquels ils font leur nid, les pigeons ramier roucoulent à tout va.
La photo est dans le bon sens, descendre la tête en bas ne lui fait pas peur! |
Voici le grimpereau des jardins, que nous n'avions jamais vu auparavant. Petit oiseau au plumage marron moucheté de clair, au bec recourbé et à la queue fourchue. Ici, il s'intéresse essentiellement aux murs de pierres qu'il explore à la recherche d'insectes ou d'araignées.
En voilà également un autre que je n'avais jamais vu chez nous : le verdier d'Europe.
C'est un très bel oiseau au joli plumage gris-vert taché de jaune. Il se régale des graines de bourrache fanée. Du coup, pour ne pas lui porter préjudice, j'ai laissé les pieds de bourrache que je m’apprêtais à arracher, même si ce n'est pas très esthétique.
Deux espèces d'oiseaux sont absents sur ces photos car ils ont déserté la cour.
Le merle tout d'abord. Nous en avions beaucoup les autres années mais le virus Usutu a sévi en 2018 au jardin car j'ai retrouvé un cadavre de merle. Depuis la population a nettement baissée, les survivants vivent plutôt de l'autre côté de la maison au niveau de la haie séparative avec nos voisins.
Quant aux mésanges bleues, est-ce que parce que je n'ai pas mis de grain dans la cour cet hiver? Elles ont boudé leurs nichoirs habituels et se sont installées dans celui posé près de la porte dans le potager non loin de l'endroit où je mettais à leur disposition des boules de graisse.
Si on s'éloigne un peu, dans la prairie qui n'est plus qu'herbes sèches; de temps en temps, on peut aussi apercevoir quelques jolis chardonnerets.
En conclusion, si vous ne le faites pas encore, donnez de l'eau aux oiseaux l'été.
Vous les aiderez à passer la sécheresse, du fait de l'activité humaine les zones humides disparaissent , il est de plus en plus difficile pour eux d'y avoir accès.
C'est aussi notre responsabilité d'humain.
Sinon, faites le pour avoir le sourire le matin...
Pour pouvoir côtoyer le Sauvage...
Bonnes vacances avec les petits piafs!
Depuis plusieurs années dès qu'il n'y a plus de flaques, je met de l'eau à disposition pour les oiseaux et autres bestioles du jardin, pour boire et pour le bain aussi, c'est important pour l'entretien des plumes. Cette année j'ai ajouté de nouveaux points d'eau et je fais le tour plusieurs fois par jour, elle s'évapore et chauffe même à l'ombre.
RépondreSupprimerCes photos sont superbes et cela fait plaisir à voir. Je n'ai pas vu de verdier cette année, et je n'ai encore jamais repéré de grimpereau mais depuis que nous avons coupé la haie cela fait un contre-jour qui gêne un peu l'observation. Un trio de merles vient régulièrement, les moineaux bien sûr, pinsons et j'ai revu au printemps les chardonnerets mais pas ces temps-ci. Les mésanges passent discrètement, pas les sansonnets qui sont d'un sans-gêne ! Un est entré dans le salon ! La huppe est dans le secteur et passe dans le jardin mais elle est craintive et je n'ai pas réussi à la photographier. J'ai d'autres passagers mais pas réussi à les identifier. Merci pour ton magnifique partage. Bises
Quelle diversité ; j'ai beaucoup d'oiseaux dans mon jardin mais pas toutes ces espèces. Je pense qu'il faut faire un effort leur remettre de l'eau été comme hiver et de la nourriture pour qu'ils passent les moments difficiles. Bonne soirée
RépondreSupprimerI love watching birds in my garden!
RépondreSupprimerYour photos are perfect!
Greetings
Trop chouette pour les observer!
RépondreSupprimerUne merveille ces photos et bravo à toi Bénédicte pour ta persévérance à l'entretien et au remplissage de ce joli bain d'oiseau. Mes préférées sont celles sur le bain d'oiseau justement, il en ressort une de ces poésies et un charme fou, avec le mélange vrai et faux oiseaux, j'adore !
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